A 32 ans, Emilie exerce depuis 8 ans le métier dont elle a toujours rêvé (du moins depuis ses 12 ans car avant elle rêvait d’être princesse ou femme de footballeur !) : professeur de lettres-histoire en lycée professionnel. « Un métier extraordinaire mais éprouvant auprès d’adolescents souvent en rejet de l’école, de l’autorité et peu optimistes face à leur avenir. C’est long, parfois laborieux, mais j’avoue que ma personnalité m’aide beaucoup dans ce travail : je suis simple, un tantinet hyperactive, un peu (beaucoup) fofolle et très (trop) maternelle. »
« J’ai mis du temps à me décider à en créer un… pour moi, les blogs c’était pour les grandes, pas pour les petites patouilleuses comme moi. »
Son blog Créations nocturnes est à son image : »cosy », simple , rempli d’articles dans lesquels elle laisse sa folie s’exprimer. « J’avais besoin d’espace pour m’exprimer, c’est alors que Créations nocturnes est né. Comme toute hyperactive, je suis une petite dormeuse (4 à 5 heures par nuit)… d’où le nom de mon blog ), Je suis toujours aussi surprise de voir qu’autant de monde passe sur mon blog, même si ce ne sont que quelques dizaines de personnes, je trouve toujours ça incroyable ! Je pense que parfois on vient plus pour lire mes délires que pour admirer mes créas, mais peu importe, le but est de partager et faire plaisir. »
« Le modelage quel exutoire ! Il n’y a pas de meilleur antidépresseur. En malaxant, en créant, j’évacue chaque soir les tensions de la journée. »
Elle a la chance d’avoir des parents avec une fibre artistique développée mais selon Emilie il semblerait que ce ne soit pas tout à fait génétique… « Depuis toujours, ils ont essayé de m’initier à la musique. En vain. Au dessin, en vain. A la peinture, en vain. Ma grand mère a bien essayé de m’apprendre à danser, à coudre à tricoter, à faire du crochet. En vain. C’était admis : les activités manuelles et artistique, ce n’était pas pour moi. Un jour de février 2012, ma petite sœur est rentrée à la maison avec un pain de Fimo noir. Après un regard dédaigneux, genre qu’est-ce qu’elle veut que je fasse avec de la pâte à modeler, j’ai touché, malaxé et la magie a opéré. Il paraît que c’est ainsi avec la pâte polymère : l’addiction est quasi immédiate. Depuis la patouille a pris une place conséquente dans mon espace-temps. C’est comme si, depuis 2 ans, je rattrapais les 30 premières années de ma vie. «
Son espace de création se réduit à un vieux meuble retapé pour ranger le matériel et à la table de la salle à manger autour de laquelle toute la vie de famille s’organise. Emilie râle souvent de devoir tout déballer et ranger à chaque fois mais du coup elle a contaminé ses garçons de 4 et 6 ans et son mari n’a d’autre choix que de s’intéresser à ce qu’elle fait ! Pour éviter que cette passion, déjà omniprésente à la maison, ne soit trop envahissante , elle essaye donc de ne patouiller que le soir et la nuit, une fois les enfants couchés et le calme revenu à la maison…« mais le week-end, on fait souvent des ateliers patouille avec les enfants qui ont leurs propres pains de Fimo et leur propre MAP (machine à pâte). »
« Je ne pratique que la pâte polymère pour la fabrication de bijoux. »
Côté style, Emilie aime par dessus tout travailler les dégradés. Réfléchir aux couleurs qui iront ensemble lui prend beaucoup de temps. « Je suis capable de partir sur des nuances très douces, claires, voire pastels comme envisager des contrastes très forts. Les nuances de rose-violet ne sont quand même jamais très loin… Si j’admire les créations complexes, j’en fais rarement car je n’ai ni le talent, ni la vision artistique, ni la patience d’en faire. Je préfère désormais faire des choses simples mais passer du temps à les finaliser. »
Côté inspiration, elle l’avoue : « je suis un mouton de Panurge et je me laisse souvent tenter par ce qui est à la »mode » question formes et couleurs. Certaines patouilleuses sont des modèles pour moi comme Marie-France alias polyméramoi ou Mabcréa pour la créativité et les couleurs, Marykot pour la perfection dans les finitions, Cacofim pour leur folie… pour ne citer qu’elles car la liste des blogs auxquels je suis abonnée est monstrueuse). J’essaye , sans copier, de m’inspirer de ces créatrices exceptionnelles dont certaines sont devenues de vraies copines au fil du temps. »
C’est aussi une accro aux défis/ challenges/ concours qui sont diffusés partout sur les réseaux sociaux. Non pas dans l’espoir d’y gagner quelque prix ou reconnaissance mais pour la dynamique créative qui en sort. « Les thèmes, les techniques imposées obligent à cogiter, à sortir de la facilité ou de l’ordinaire. On y fait des rencontres fabuleuses, on y apprend beaucoup grâce à l’entraide qui existe dans ce microcosme… Si parfois, j’ai 4 ou 5 défis en cours que je termine in-extremis, cela permet bien souvent de compenser le manque d’inspiration. Je dois à ce titre remercier les patouilleuses du forum Polym’air de rien et de Créationfimo qui sont des nanas EXCEPTIONNELLES, toujours là pour aider, remonter le moral,conseiller, se dépasser… c’est une vraie famille qui se construit au fil du temps. »
« Les livres sur la polymère de Creapassions.com sont des bibles et qui plus est… françaises ! »
Côté lectures polyméristes, les livres de Creapassions.com sont selon Emilie incontournables. « J’ai presque tous les livres relatifs à la polymère bien sûr. Ce sont de beaux livres, d’une grande qualité tant sur la forme que dans le fond. Ils sont très pédagogiques donc accessibles même aux débutantes. C’est toujours avec impatience que j’attends de savoir quelle sera la prochaine polymériste à collaborer avec Creapassions.com (NB : vous le saurez très prochainement…!) »
Et maintenant bonne découverte des créations nocturnes d’Emilie,