L’art de la création en récup et bois flotté
Elodie, 29 ans, mariée avec un petit garçon de 16 mois, habite à Ambarès-et-Lagrave. Titulaire d’un BTS Design d’espace et d’une licence en urbanisme, elle est actuellement à la recherche d’un emploi après avoir eu plusieurs expériences professionnelles, en agence d’architecture, en vente, en école primaire. En mars 2011, elle a créé Bicoques en catimini, des créations en récup et bois flotté.
Elle a toujours aimé fabriquer des petits objets
Petite, Elodie avait une passion pour les poupées Barbie, et puis durant ses études, pour ees maquettes de projets d’architecture. Elle a découvert le bois flotté, et a commencé en 2009 à fabriquer des objets de décoration. « Et puis, je ne sais pas comment m’est réellement venue l’idée, mais je voulais créer quelque chose de différent, que l’on n’a pas l’habitude de voir, j’ai réfléchis un bon moment, et j’ai eu envie de reproduire un village de cabanes en miniature. J’ai donc choisi un bois flotté, pris le bois de cageot d’une bourriche d’huîtres et c’est parti. J’ai réalisé le premier village. »
Elle aime manipuler, fabriquer des petites choses, créer des petits univers, sans avoir de contraintes d’échelles ou de construction, comme on a lorsque l’on réalise de vraies maquettes d’architecture.
« Je me retrouve dans une sorte de bulle, à créer du rêve, comme une enfant finalement.
J’aime aussi l’idée de réutiliser des matériaux. J’essaie d’acheter un minimum de chose.
Et puis, j’ai pleins d’idées de collections en tête, des Bicoques en couleurs, d’autres pour la décoration de chambre d’enfants, des Bicoques en folie… Il ne me manque plus que du temps… «
Des bicoques de plus en plus envahissantes !
Il lui était plus possible de s’installer sur la table de la cuisine et de tout devoir déballer et remballer chaque jour. « J’ai un mari super, qui croit en ce que je fais, et qui a accepté de sacrifier notre chambre pour que j’y installe mon petit atelier. Depuis nous dormons sur un canapé-lit dans le salon, en attendant de pouvoir acheter notre maison, qu’on espère un peu plus grande ! J’ai pu installer une grande planche sur des tréteaux, quelques rangements, des étaux, mes outils, etc. Petit à petit, les bois flottés et matériaux de récup’ s’accumulent et c’est un peu le bazar, mais j’ai déjà beaucoup de chances d’avoir un petit endroit à moi pour bricoler. Et les Bicoques envahissent peu à peu tous les endroits où je peux stocker, jusqu’aux toilettes qui commencent à être saturées ! »
Sa première source d’inspiration est le bois en lui-même
Pour créer Elodie regarde d’abord la forme du bois, sa couleur, sa force. « Celui-là est plutôt à suspendre, cet autre à accrocher ou à poser… Et puis un peu tout. Des balades sur le Bassin d’Arcachon bien sûr, dans les villages ostréicoles de l’Herbe ou du Piquey, d’autres en Charente-Maritime, d’où je suis originaire, et qui est aussi bien connue pour ses carrelets. Mais aussi des images, des photos, l’architecture des maisons anciennes, les petits coins reculés où l’on découvre parfois une cabane d’enfant abandonnée. Des objets du quotidien. Des bouts de bidules que je récupère ici et là et qui me mettent sur une piste. Et parfois même le quotidien, des moments de vie que l’on partage, des sentiments, des souvenirs, des ressentis… »
Bientôt en exposition sur la Presqu’île de Claouey
Son activité étant récente, Elodie s’est surtout consacrée à la réalisation d’un petit stock lui permettant de participer à un ou deux marchés de l’art cet été. « Je devrais normalement exposer à l’occasion de la Fête de la Presqu’île de Claouey, dont le marché aura lieu en nocturne les 4, 5, 6 et 7 août… si j’arrive à être dans les temps ! J’espère pouvoir exposer quelques Bicoques dans des boutiques de créateurs bientôt. »
Son but serait de proposer des Bicoques accessibles à toutes les bourses, avec des petits objets, et des plus imposants, allant de 10/15€ à 300€ environ. Le prix est défini par le temps passé, l’originalité, le coût en matériaux de « non-récupération », les frais liés à nos petites expéditions sur les plages pour ramasser le bois. Tous les objets sont des pièces uniques.
Et maintenant bonne découverte (merci encore à Dorothée pour l’adresse !) des cabanes d’Elodie et bon week-end,