Découvrez le P’tit Atelier du Ptit Grain de Sel à Amiens
10 décembre, 2012 par
Découvrez le P’tit Atelier du Ptit Grain de Sel à Amiens
Emmanuelle Prot


       Sandra, créatrice textile et peluchologue, a toujours su qu’elle finirait avec une MAC (machine à coudre) entre ses mains depuis que le Père Noël lui a offert sa toute première machine à coudre à 6 ans.  
 
 Plus tard, bidouilleuse acharnée et apprentie dessineuse, Sandra rêvait d’intégrer une grande école à Saint-Luc en Belgique. Mais la vie en a décidé autrement et ce n’est que vers 23 ans qu’elle a commençé à coudre sur une vraie Mac de grande. « Retoucheuse dédiée de la famille (ah , j’en ai « bouffé » des ourlets-et ça continue-), rideaux, coussins et autres petites pièces vestimentaires faisaient mon bonheur. Mais c’est pendant ma seconde grossesse que ce que je faisais de mes mains a pris un sens. Via mon blog, j’ai participé à de nombreux swaps, inscrite à des forums couture pour finir par me lancer à mon compte en 2010 en auto-entreprise comme créatrice textile. » 
       Avant son déménagement, son appartement ressemblait plus à un atelier clandestin qu’à un atelier de création ! 
 
 La Mac en bout de table dans la salle à manger, son armoire à tissus blindée à moins de 2 mè, des fils partout au sol qui finissaient inlassablement sur les chaussettes et bas de pantalon de sa petite famille. Après l’arrivée du 3eme bébé, le déménagement est devenu indispensable et le manque de place flagrant ! « C’est pourquoi depuis 3 ans je dispose d’un atelier dans notre nouveau chez-nous. Mon havre de paix, mon refuge aussi parfois quand la pression devient insupportable ; c’est en tous cas un endroit totalement dédié où je ne suis pas obligée de ranger de suite après avoir achevé un projet. Un endroit où je me sens bien comme si du fil coulait dans mes veines ! » 
       Pour s’inspirer elle se promène beaucoup sur la toile, consulte les tendances avant de réaliser un prototype.  
 
 Comme elle a commencé à coudre lors d’une grossesse, Sandra s’est naturellement tournée vers le vestiaire et la d&ecute;co des tous-petits. « C’était sans compter que ma personnalité transpirerait à travers mes réalisations, d’où un monde ludique, coloré, certainement pas classique. « Cela ne m’intéresse pas de faire ce qui est déjà vu. Je surfe sur les tendances en imposant mon propre style. J’ai été beaucoup inspirée par « Grains de maïs », « Les moutons de Kallou » ou encore « Parfum du ciel » qui sont des « cousettes » que j’admire. J’ai d’ailleurs une belle amitié avec Kallou. » 
 
 Militante du fait-main et de la création non « pompée » !  
 
 Son expérience d’auto-entrepreneuse l’a naturellement conduite vers une « extension » : sa propre boutique-atelier. « La toile a ses avantages, certes, mais aussi ses défauts. Et se faire « pomper » son travail pour en en faire son commerce est l’un des travers du net. Il y a quelques mois, j’étais abasourdie de découvrir la mésaventure de « Archiduchesse » entreprise française de chaussettes. Je n’en pouvais plus de lire et relire tous ces petits profits que certaines (certains) faisaient au détriment du créateur(trice) originel. La nana qui tente de reproduire un article chez elle, pour son usage personnel, cela m’est égal. Qui ne l’a jamais fait ? Moi-même, à mes débuts, il m’est arrivé de « copier » un modèle, une forme, un détail pour mon propre usage. Mais jamais, au grand jamais, pour le commercialiser. Je trouve ça très irritable dans la mesure où les démarches effectuées n’aboutissent pas de suite en règle générale. Je veux dire, que l’on soit en auto-entreprise ou en société (avec un statut juridique), ça veut dire que de nombreuses démarches ont été entreprises et que l’on est soumis à des charges, d’où l’impact sur les produits mis en vente inévitablement. Se faire pomper son travail par une nana sans scrupules ni Siret (ou même avec) qui va le vendre bien souvent moins cher et s’en attribuer les bénéfices, c’est du vol manifeste ! Et quand on se casse la tête à jouer le jeu, à être dans la légalité et se faire spolier, forcément ça énerve et ça « casse » le marché. Le dépôt d’un logo, d’une marque, d’un modèle a un coût impacté sur produit et il est illégal d’en faire l’usage lorsqu’on n’en est pas propriétaire. J’ai malheureusement personnellement rencontré ce problème avec une nana particulièrement de mauvaise foi (elles le sont toutes) et j’ai dû contacter les plateformes de vente et également Canalblog directement afin de rappeler certains articles de loi. Cela a tout de même pris 6 mois. D’o` ma verve lorsque des comparses rencontrent un problème similaire, je milite que voulez-vous ! » 
        Dans sa bibliothèque créative, Sandra aime les livres de créatrices françaises comme ceux de Valérie Roy, Kallou. « Je louche avec délice sur celui de Dorothée Vantorre avec qui j’ai eu le plaisir d’exposer au Salon Grain de Sel. » 
 
 Bonne découverte du Ptit atelier de Sandra sur internet et à Amiens 57,rue Lemerchier, 
 
      

Découvrez le P’tit Atelier du Ptit Grain de Sel à Amiens
Emmanuelle Prot 10 décembre, 2012
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