Une collection de poupées de mère en fille
Un héritage de poupée!
14 juin, 2019 par
Une collection de poupées de mère en fille
Emmanuelle Prot


Betty et Méloë, mère et fille, bloguent à quatre mains pour partager leur passion des poupées vintage et modernes. Elles ont ouvert leur blog Ma collection de poupées en 2015 pour partager leur collection dans l’espoir d’échanger avec d’autres collectionneurs. Au départ, Betty, la maman était plutôt à la rédaction et Méloë plutôt au design et à la technique. Depuis peu, Méloë publie également quelques articles.

« Nous espérions ainsi pouvoir identifier certaines des nos poupées. Au fil des mois, nous nous sommes prises au jeu et nous avons diversifié les articles proposés : présentation de poupées, hauls « retour de brocante », synthèse de nos recherches sur le monde du jouet. »

« Trouver un nom pour son blog, c’est toujours un casse-tête : il faut trouver quelque chose qui n’a pas déjà été pris donc un peu personnalisé mais en même temps cela doit aussi parler à tout le monde. Nous avons donc choisi un titre plutôt simple et descriptif : « Ma collection de poupées ». » Betty


Près de 4 ans plus tard, Betty et Méloë ne regrettent pas leur choix qui certes n’est pas très original mais correspond toujours bien au blog et à son contenu.

C’est Betty qui a commencé au tout début des années 90 par une poupée de porcelaine que lui avait confiée sa propriétaire, puis par quelques baigneurs en celluloïd et très vite elle s’est aperçue que les poupées qui l’intéressaient vraiment étaient celles qu’elle avait « cotoyées » dans son enfance dans les années 60 et au tout début des années 70. « J’en ai conservé trois de cette époque, une grande en plastique sans marque, une Carina de Gégé et une Praline de Clodrey (celle qui aurait dû être ma dernière). »

A la fin des années 90, les vide-greniers étaient plus fréquents et plus abondants en belle marchandise que ceux d’aujourd’hui ; avec sa mère et sa fille alors très jeune, Betty les fréquentait assidûment. « Nous récoltions à peu près tout ce qui nous tombait sous la main. A partir de milieu des années 2000, ma collection a été mise en jachère et je l’ai retrouvée avec beaucoup de plaisir dix ans plus tard. J’ai alors décidé d’être plus sélective car la place commençait à me manquer. J’essaye de ne plus acheter que des Clodrey (mes préférées) et quelques autres trop jolies pour être laissées à leur triste sort de poupées abandonnées. »

« Enfant, j’adorais arpenter les allées des vide-greniers pour découvrir de nouvelles poupées avant tout le monde. Je vivais ça comme une véritable chasse au trésor. » Méloë


De son côté, Méloë est tombée dans la marmite quand elle était petite. « J’aimais beaucoup mes propres poupées, apportées par le Père-Noël ou reçues en cadeau pour diverses occasions. Je passais des heures à les admirer en catalogue et dans les magasins. J’ai très tôt développé la fibre de la collection : je me souviens d’une poupée Corolle blonde reçue en cadeau. Sa jumelle brune existait au catalogue et je tenais absolument à l’avoir précisément parce qu’il s’agissait d’une variante de la même poupée et que je voulais donner un tour méthodique à ma collection. »

Actuellement, leurs poupées sont sagement alignées sur des étagères dans un grenier qui a été aménagé en petit musée personnel. « Notre rêve serait de pouvoir créer un véritable musée de la poupée pour partager notre passion avec le public mais de façon réaliste, cela ne verra pas le jour tout de suite ! »

« Née avec deux mains gauches je laisse la couture des vêtements pour poupées à ma fille qui s’y entend très bien. » Betty

Méloë aime beaucoup coudre pour leurs poupées. Elle réalise essentiellement des tenues modernes pour ses poupées American Girl.

« C’est une taille qui me convient bien : les poupées sont assez grande (46 cm environ) pour qu’il soit facile de leur confectionner une garde-robe. Et puis, elles sont très populaires aux Etats-Unis alors on trouve des tas de patrons et tutos sur internet.

Plus récemment, j’ai commencé à coudre également pour les Chéries de Corolle, des mannequins de 33 cm et pour les poupées de Modes & Travaux. Chaque mois, depuis 1951, le magazine propose une ou plusieurs tenues de poupées. Une telle longévité, c’est formidable : il y en a pour tous les goûts et toutes les époques.

Je suis en train de confectionner des tenues d’été datant de juin 1976. C’est très amusant. D’ailleurs, je viens de m’abonner au magazine pour être certaine de recevoir tous les nouveaux patrons. »

« Ce qui est amusant c’est qu’aujourd’hui mes poupées ont sans doute une garde-robe plus fournie que la mienne. Elles sont coquettes ! » Méloë


Ce qui est intéressant avec les vêtements de poupées, note Méloë, c’est que l’on découvre tout un tas de techniques de montages différentes d’un patron à l’autre.

« J’ai aussi appris plein d’astuces que je réutilise parfois lorsque je couds en taille réelle. Coudre pour les poupées m’a permis d’apprendre la couture à mon rythme et sans crainte de me tromper. C’est moins impressionnant de se lancer dans une petite pièce faite en tissus de récup que de tailler dans un beau coupon qui à coûté plusieurs dizaines d’euros.

Et puis, au début s’il y a des petits défauts, les poupées ne se plaignent pas ! Prochaine étape : me mettre au tricot ou au crochet pour compléter leur garde-robe. Il faut vraiment que j’apprenne. »

Leurs poupées préférées ? Sans hésiter les poupées Clodrey pour Betty. « Avec leurs bouilles tellement expressives elles sont attendrissantes. Je préfère celles du temps où la famille Réfabert était propriétaire de la marque, de 1955 à 1971 environ.

Claude Réfabert à l’origine de la marque était un homme de talent. Il avait créé le polyflex, un plastique dans lequel étaient fabriquées les poupées de la première moité des années 60. Il est le premier à avoir produit en France des poupées aux cheveux implantés. Les poupées au regard vivant (les fameux yeux coucou) c’est lui aussi.

Il est aussi le créateur de poupées aux mécanismes sophistiqués comme Fanfan qui dès 1964 pleurait grâce à une cellule photoélectrique ou Baby boude en 1970 qui pleurait de vraies larmes. Sa belle-fille Catherine a créé de très jolies poupées pour Clodrey avant d’être aux commandes des poupées Corolle. Mais j’aime aussi les poupées Raynal, les Gégé (notamment les Caroline), les Bella tellement populaires et les Birgé moins connues. »

« Je fonctionne régulièrement au coup de cœur. » Méloé


Méloë elle collectionne surtout les poupées Corolle. Ce sont les poupées de son enfance et elle les trouve vraiment très belles, surtout les premiers modèles, dessinés par Catherine Réfabert.

« J’en possède plus de 200. Il y a un visage en particulier que j’affectionne. Celui d’une poupée reçue à Noël 1995 et qui s’appelle Bénédicte. Si je ne devais en garder qu’une, ce serait elle. Ce n’est pas ma première poupée mais c’est vraiment celle qui est la plus importante à mes yeux. Ce moule a été énormément réutilisé par la marque au fil des années et je me suis fait le serment d’en réunir toutes les variantes ! »

Elle aime aussi toutes les poupées à trousseaux parce qu’elles allient poupées et couture mais ma collection n’est pas très abondante. Et elle aime beaucoup les poupées « 18 inch » américaines, qu’il s’agisse d’authentiques poupées American Girl ou des variantes que leur succès à inspiré.

« Ce sont des poupées assez différentes de nos poupées françaises : leur attitude et leurs expressions les rendent vraiment identifiables comme américaines, je trouve et c’est ce qui me plaît. En plus, ce sont des poupées autour desquelles un univers très riche a été développé : tenues, accessoires, films… »

Mère et fille ont découvert Creapassions à l’occasion du concours organisé en partenariat avec Petitcollin. « Le petit monde des poupons en couture de Little Lu »  a évidement attiré leur attention puisqu’il faisait partie des lots du concours.

En parcourant le catalogue, j’ai aussi été intriguée par « 100 pixels plaids au crochet faciles à réaliser ».  La photo de couverture est hyper sympa et donne envie de se lancer. Ce type d’ouvrage dépoussière l’image traditionnelle des arts du fil. Mais pour débuter, je choisirai sans doute « Faire du crochet » dans la collection Facile. Avec un titre pareil, je n’ai plus d’excuse pour ne pas me lancer ! »

Bonne découverte de la collection de poupées de Betty et Méloë !

PS: Elles sont représentées dans cet article Creapassions par leurs poupées préférées, évoquées dans nos portraits respectifs. Pour Betty, il s’agit donc de sa poupée Praline Clodrey reçue en 1970 et pour Méloë, il s’agit de Bénédicte, une poupée Corolle de 1995.

Une collection de poupées de mère en fille
Emmanuelle Prot 14 juin, 2019
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